Et si notre santé dépendait d’abord de celle des écosystèmes qui nous entourent ?
Comment investir pour protéger à la fois l’humain, la biodiversité et l’économie ?
Peut-on conjuguer performance financière et soin du vivant à grande échelle ?
Chez KIMPA, nous avons identifié 7 grandes tendances d’investissement en 2025 pour répondre aux défis de l’économie de demain. La tendance que nous allons développer ci-dessous est probablement l’une des plus transversales : “Prendre soin du vivant”.
Ce concept englobe à la fois la santé humaine, la protection de la biodiversité, ainsi que la préservation des écosystèmes terrestres et marins. Car ces enjeux ne sont pas isolés : prendre soin du vivant, c’est prendre soin de l’humain. En effet, les liens sont nombreux et critiques : qualité de l’air, de l’eau, alimentation, pandémies… notre bien-être dépend directement de la santé des écosystèmes.
À travers cette grille de lecture, nous avons identifié quatre grandes catégories de solutions investissables par des investisseurs privés et familiaux :
- Santé (innovation et digitalisation)
- Accès aux biens et services essentiels
- Adaptation des territoires
- Réduction des pollutions
Mais avant de détailler ces opportunités, il est essentiel de comprendre les enjeux et dynamiques économiques à l’œuvre.
Enjeux : Interdépendance entre santé humaine et santé des écosystèmes
Les faits sont sans appel :
- 9 millions de décès par an sont liés à la pollution de l’air et de l’eau.
- Nous avons perdu 73 % des populations de vertébrés sauvages depuis 1970.
Ces chiffres traduisent une crise de santé publique, sociale et écologique. La pandémie de COVID-19 a révélé la fragilité de nos interactions avec la nature. 58 % des maladies infectieuses humaines sont d’origine animale. Et ce lien entre santé humaine et écosystèmes est encore trop peu pris en compte dans les décisions économiques.
Enfin, la sixième extinction de masse est en cours — provoquée par nos activités humaines. L’humanité dépend pourtant des services rendus par la nature (eau, pollinisation, climat, etc.). Ne rien faire reviendrait à scier la branche sur laquelle nous sommes assis.
Dynamique
La tendance "prendre soin du vivant" s’inscrit dans une dynamique économique forte. En effet, le secteur de la santé représente aujourd’hui 10 % du PIB mondial (McKinsey). De plus, le marché de l’adaptation climatique devrait atteindre 2 000 milliards de dollars par an d’ici 2030. Par ailleurs, plus de 50 % du PIB mondial dépend directement de la nature selon un rapport de PwC. En d’autres termes : protéger le vivant, c’est aussi protéger l’économie mondiale.
Toutefois, certains défis doivent être pris en compte. D'une part, le "time to market" peut être long, en particulier pour les projets innovants. D'autre part, il est préférable d’adopter une exposition diversifiée, sauf en cas de forte expertise sectorielle. Enfin, il convient de rester prudent face aux modèles trop dépendants de mécanismes incertains, tels que les crédits carbone ou la biodiversité.
Prendre soin du vivant : quelles sont les solutions investissables pour des investisseurs privés et familiaux ?
1- Santé (innovations et digitalisation)
D’ici 2030, 1,4 milliard de personnes auront plus de 60 ans, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Parallèlement, les cas de cancer continuent d’augmenter, y compris chez les jeunes. Face à ces défis, les gouvernements et les assureurs exercent une pression croissante pour réduire les coûts du système de santé.
Les perspectives de croissance sont fortes dans les domaines des données médicales, de l’IA appliquée à la santé et des plateformes logicielles. Pour une exposition équilibrée, il peut être intéressant d’investir via des fonds diversifiés tels que Zubi Venture Debt ou 2050. Pour les profils plus avertis, soutenir des scale-ups à fort potentiel, comme Sancare, spécialisée dans l’analyse intelligente des données hospitalières, peut s’avérer pertinent.
2- Accès aux biens et services essentiels
Dans un monde où de nombreux besoins fondamentaux demeurent insatisfaits, l’accès aux biens et services essentiels reste un enjeu crucial. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, près de 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une eau potable. En France, il est estimé que 330 000 personnes étaient sans domicile fixe en 2023 (Rapport de la Fondation Abbé Pierre).
Les innovations dans l’accès à l’eau, à l’hygiène, à l’énergie ou à l’hébergement représentent des opportunités significatives. Les modèles B2B ou B2G, avec preuve de traction commerciale et impact mesurable, sont particulièrement prometteurs. Les investisseurs peuvent envisager à la fois des montages en dette ou en equity.
Parmi ces initiatives, le projet Oline, soutenu par KIMPA, est un exemple concret d’opportunité d'investissement qui permet de répondre au défi de l’hébergement d’urgence, avec la mise en place d’hébergements pour 700 personnes, résultat du développement en quelques années d’un réseau de 10 établissements.
Ce type de projet illustre comment la performance et l’utilité sociale peuvent coexister, en structurant des opérations claires et sécurisées, répondant aux besoins urgents tout en ayant un impact positif sur la société.

3- Adaptation des territoires
Selon l’assureur suisse Swiss Re, en 2024, les catastrophes naturelles ont coûté 310 milliards de dollars, tandis que les investissements dans l’adaptation climatique représentent déjà 28 % de la climate tech, durant la même période.
Les projets concrets et rapidement déployables, tels que la restauration d’écosystèmes, la protection contre les inondations ou l’agriculture résiliente, sont à privilégier. KIMPA recommande toutefois de favoriser des projets matures, à revenus diversifiés, peu dépendants des subventions. Un exemple d’opportunité : SLB Groupe, engagé dans des projets d’afforestation en Europe et Amérique latine, avec un impact mesurable sur la biodiversité et le stockage de carbone.
4- Réduction des pollutions
La pollution de l’air et de l’eau représente un enjeu de santé publique majeur, avec des substances telles que les nitrates, les PFAS et les particules fines, reconnues pour leur lien avec des maladies chroniques et des cancers. Pour faire face à ces risques, l’Europe renforce sa réglementation autour du principe du pollueur-payeur, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles solutions innovantes.
Dans ce contexte, les technologies de filtration de l’air ou de traitement de l’eau, principalement orientées vers les secteurs B2B ou industriels, peuvent représenter des opportunités d’investissement particulièrement intéressantes. Ces solutions se distinguent par leur robustesse et leur capacité à répondre aux exigences environnementales croissantes.
Pour les investisseurs avertis, des opportunités d’investissement direct existent, notamment dans des entreprises innovantes comme Bygen, qui a développé une technologie brevetée permettant de produire du charbon actif – un élément clé dans la filtration de l’air et de l’eau – tout en réduisant drastiquement les émissions. Ces projets allient performance industrielle et impact positif, en s’inscrivant dans une démarche durable de réduction des pollutions.

Kimpa reste à l'avant-garde de cette dynamique, guidant ses clients investisseurs privés vers des opportunités d'investissement à fort impact environnemental et économique.

